Jean Arnavielle

Jean Arnavielle, artiste aux multiples talents, est né en 1881 à Paris. Sa vie et son œuvre se sont principalement exprimées à travers la peinture paysagère, révélant la beauté des paysages français.

Issu d’un milieu artistique et commerçant, Jean Arnavielle a grandi dans l’effervescence créative du quai Voltaire, où ses parents, bijoutiers, lui ont offert une enfance teintée de liberté. C’est dans ce cadre que se forge son goût pour l’art, alimenté par des visites régulières au Cirque d’Hiver et dans les théâtres parisiens, où il développe une passion pour la critique artistique et le spectacle vivant.

Son service militaire au Havre en 1901 marque un tournant dans sa vie. Il s’engage dans un voyage le long de la Seine, accompagné d’un ami, découvrant des lieux emblématiques tels que Pont-de-l’Arche et Rouen. Ces paysages enchanteurs lui donnent l’inspiration pour ses premières œuvres, qu’il présente au Salon des indépendants en 1908.

En 1912, Arnavielle fait ses débuts à la Galerie Devambez, partageant l’affiche avec Ignacio Zuloaga, un peintre espagnol de renom, ce qui lui vaut une certaine reconnaissance. Pendant la Première Guerre mondiale, il s’engage comme volontaire et est affecté au service de santé à Rouen. Sa peinture, souvent comparée à celle d’Albert Marquet, émerge par sa capacité à capter la lumière et l’atmosphère des paysages qui lui sont chers, en particulier ceux de Normandie, de Bretagne et de la Nièvre.

L’artiste excelle également dans le domaine de la gravure, rejoignant l’école de gravure nivernaise sous l’influence de Fernand Chalandre. Son travail est exposé dans divers salons, tant à Paris qu’à l’international, y compris au Royal Albert Hall de Londres.
Sa participation à des projets bibliophiliques, illustrant des œuvres littéraires et contribuant à des publications artistiques, témoigne de sa polyvalence. Sa technique est qualifiée de décorative.

Jean Arnavielle a partagé sa vie entre Paris et Rouen, se considérant comme un « Rouennais de cœur ». À sa mort en 1961, il laisse derrière lui un héritage artistique foisonnant, illustrant la splendeur des paysages français tout en restituant la profondeur de l’expérience humaine.