Louis Audibert

Né à Marseille le 11 juin 1880, Louis Marie Barnabé Audibert voit le jour dans une ville empreinte de lumière et de mer. Fils d’Henri Maximin Audibert et de Doroly Aimée Camoin, il grandit au sein d’une famille ancrée dans le sol provençal. Marseille est le décors des premières peintures dans sa vingtaine. L’artiste en herbe prend son envol vers l’École des Beaux-Arts de Paris entre 1906 et 1912. Il est influencé tout au long de sa vie par des artistes tels que Paul Cezanne, Adolphe Monticelli, Greco ou Paul Gauguin.

Après la Grande Guerre, Audibert s’installe à Cassis, où il forge une amitié indéfectible avec Louis-Mathieu Verdilhan. Ensemble, ils plongent dans l’effervescence créative de la Côte d’Azur. En 1921, l’artiste rencontre Winston Churchill et devient son professeur. son influence et sa stature dans le monde des arts sont ainsi confirmés. Dans cette même période, sa première exposition marque le début d’un parcours artistique riche en collaborations avec des figures emblématiques telles qu’Albert Marquet, Moïse Kisling et Marcel Leprin dont certains deviendront ces amis.

L’atelier d’Audibert, situé au 30 cours d’Estienne d’Orves à Marseille, devient un sanctuaire de créativité. La cuisine, la pâte, là touche, ces termes familiers, l’art d’Audibert leur restitue un noble sens de chimie, souplesse et d’accords. Son style est proprement méditerranéen. Ses couleurs lumineuses, évoque la chaleur du sud de la France, tout en insufflant une sensation de paix intemporelle.

Artiste de son temps, il ne se contente pas de peindre. Il s’investit également dans la fondation de l’Union des arts plastiques en 1948, cherchant à rassembler et à promouvoir les talents émergents de son époque. Il revendique la création de l’Académie d’Allauch et réalise plusieurs ensembles décoratifs pour des lieux emblématiques tels que l’Opéra de Marseille et le Pavillon de la Provence lors de l’Exposition Internationale de Paris en 1937.

La longévité exceptionnelle de Louis Audibert, qui s’éteint le 20 mars 1983, témoigne d’une vie consacrée à la peinture. L’artiste est le doyen de la belle époque artistique de Marseille qui c’est achevée à l’aube de la dernière guerre. Son héritage perdure à travers les collections des musées de Cassis et de Marseille, où ses œuvres continuent de fasciner par leur lumière et leur authenticité.