Auguste Chabaud, artiste peintre et sculpteur français, naît le 3 octobre 1882 à Nîmes et meurt le 23 mai 1955 à Graveson.
Dès son jeune âge, il montre une passion pour l’art. Il rentre à l’École des Beaux-Arts d’Avignon, où il étudie sous la direction de Pierre Grivolas. En 1899, il s’installe à Paris pour poursuivre ses études, intégrant l’atelier de Fernand Cormon et fréquentant les académies Jullian et Carrière. C’est dans la capitale qu’il croise des figures emblématiques du mouvement fauviste, telles que Henri Matisse, André Derain et Maurice de Vlaminck.
Chabaud se fait rapidement un nom dans le milieu artistique parisien grâce à ses expositions au Salon des Indépendants et au Salon d’Automne, où il présente des œuvres marquées par une simplification du dessin et une utilisation audacieuse de couleurs pures. Son style, souvent associé au fauvisme, reflète la vie nocturne parisienne, peuplée de cabarets et de personnages marginaux, et se caractérise par des teintes éclatantes de jaune et de rouge, en contraste avec les nuances sombres de la nuit.
En 1913, il participe à une exposition à New York aux côtés de Matisse, Derain, Vlaminck et Picasso. Cependant, la Première Guerre mondiale interrompt sa carrière. Après avoir servi, Chabaud retourne à Paris en 1919, mais décide de s’établir définitivement à Graveson, au cœur des Alpilles, dans la propriété familiale. Cette région devient la toile de fond de son œuvre, où il immortalise « la montagnette » et peint des scènes rurales peuplées de paysans, utilisant une palette dominée par le bleu de Prusse.
Chabaud se distingue par sa vision instinctive de l’art et revendique une position marginale au sein du paysage artistique. Sa production artistique s’intensifie, et il explore différentes techniques, y compris la sculpture, tout en continuant à peindre des paysages provençaux. Il devient progressivement un artiste reconnu, ses œuvres étant exposées dans des musées de renom, tels que le musée Cantini de Marseille, le musée d’Art moderne de Paris et le Petit Palais à Genève.
En dehors de sa pratique picturale, Chabaud est également écrivain, ayant publié des poèmes et des ouvrages comme *L’Estocade de vérité*, *Le Tambour Gautier* et *Je me suis pris pour Démosthène*. Surnommé l’« ermite de Graveson », il vit retiré avec sa femme et ses sept enfants, consacrant son existence à son art jusqu’à sa mort en 1955.
En reconnaissance de son héritage, un musée lui est dédié à Graveson en 1992, et son influence continue d’être célébrée par des artistes contemporains, tels que Claude Viallat.
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