Jacques Martin Ferrières, né le 6 août 1893 à Saint-Paul-de-Joux dans le Tarn, est un artiste peintre français dont le parcours créatif évolue du pointillisme vers un style personnel distinctif. Fils de l’artiste post-impressionniste Henri Martin, il grandit au sein d’une famille profondément montée dans le milieu artistique. Jacques est le quatrième de ses frères, dont Claude-René Martin embrassera également la carrière de peintre. Très tôt, il se forme à la peinture sous la tutelle de son père tout en poursuivant des études en chimie, qui lui seront utiles pour maîtriser les pigments et élaborer ses propres couleurs, un avantage que peu d’artistes possèdent.
Dans ses débuts, il se concentre principalement sur des décors d’intérieur et des portraits de femmes, tout en intégrant progressivement des paysages vibrants à ses œuvres. Musicien amateur passionné, il fréquente concerts et théâtres, sources d’inspiration et de croquis pour son art.
L’artiste fait ses premiers pas au Salon en 1920 et 1923, où il rencontre un succès marqué. En 1924, récompensé par une bourse, il voyage en Italie, découvrant des villes emblématiques comme Rome, Florence et Venise, ce qui le pousse à intégrer davantage de paysages dans ses réalisations, tout en s’éloignant du pointillisme.
Ses voyages deviennent une constante, l’amenant à explorer l’Espagne, l’Écosse, la Grèce, et bien d’autres destinations. Pendant l’hiver, il se consacre à son atelier, réalisant de nombreuses toiles sur des bouquets et des jardins en fleurs, affirmant ainsi sa sensibilité pour la couleur. En 1928, il crée des fresques pour l’église Saint-Christophe-de-Javel à Paris, une œuvre acclamée qui lui vaut d’autres commandes pour des églises à Saint-Ouen, Montauban et Marseille.
Cependant, la Seconde Guerre mondiale marque un tournant dans sa vie. Les horreurs vécues durant ce conflit le traumatisent et lui coûtent progressivement l’usage d’un œil. Sa production artistique en souffre, et il demeure peu actif jusqu’en 1956, moment qui marque le retour à ses voyages et à son art. Néanmoins, l’impact de cette période sombre se fait ressentir dans la tonalité de ses œuvres, désormais moins éclatantes.
Jacques Martin Ferrières s’éteint à 78 ans, le 25 juillet 1972 à Neuilly-sur-Seine, laissant derrière lui un important héritage composé d’œuvres et de croquis de paysages urbains et ruraux, ainsi que de nombreuses compositions florales. Bien qu’influencé par son père, il cherche à affirmer son indépendance tout au long de sa carrière, s’éloignant des courants artistiques qu’il juge passagers et superficiels.
Inscrivez-vous à la newsletter et restez informé de nos dernières acquisitions et expositions :
© Galerie Rousset 2023