Jean Geoffroy

Né le 1er mars 1853 à Marennes, Henry Jules Jean Geoffroy, plus connu sous le nom de Géo, est un peintre et illustrateur français.

Fils d’un tailleur charentais et d’une mère d’origine écossaise, sa jeunesse est marquée par des valeurs de travail et d’instruction, des éléments qui façonneront son parcours artistique.

À l’âge de 18 ans, Géo s’installe à Paris, où il débute son apprentissage auprès d’Eugène Levasseur, un peintre lithographe. Il entre à l’École des Beaux-Arts dans l’atelier de Léon Bonnat en 1871. C’est à cette période qu’il fait la connaissance de Pierre-Jules Hetzel. Ce dernier le recommande pour des illustrations de livres destinés à la jeunesse, permettant à Géo de se faire un nom aux côtés de grandes figures de l’illustration telles que Gustave Doré.

Géo consacre son œuvre aux enfants et à l’éducation. Il commence à exposer au Salon des Artistes Français dès 1874, où ses travaux sont rapidement salués par la critique et le public. Sa peinture, marquée par un réalisme saisissant, cherche à capturer l’innocence et la diversité des expériences enfantines, tout en témoignant des évolutions du système éducatif de la IIIe République.

En 1893, il est désigné par le ministère de l’Instruction publique pour réaliser cinq toiles illustrant la vie scolaire de son époque, reflet de l’idéologie républicaine incitant à l’instruction morale et civique. Parmi ses œuvres marquantes figurent « Une leçon de dessin à l’école primaire », qui met en avant l’importance de l’enseignement artistique, et « Une classe franco-arabe à Tlemcen », qui témoigne de l’engagement de l’État colonial envers l’instruction publique. Son tableau « Sortie d’école à l’école maternelle » lui vaudra une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1900, un symbole de sa reconnaissance.

Décédé le 15 décembre 1924 à Paris, Géo laisse derrière lui un héritage artistique qui témoigne de l’importance de l’éducation et de la protection des enfants. Sa contribution à l’art et à la culture de son temps demeure une source d’inspiration, rappelant que la beauté et la complexité de l’enfance méritent d’être célébrées et préservées. Inhumé au cimetière parisien de Pantin, il est souvent désigné comme le « peintre des humbles et des enfants », un titre qui résume parfaitement son engagement et son œuvre.