Charles Hermans

Charles Hermans, peintre belge né à Bruxelles le 17 août 1839, est une figure majeure du Réalisme dans la peinture belge du XIXe et du début du XXe siècle.

Issu d’une famille bourgeoise bruxelloise relativement aisée, il débute sa formation sous la tutelle des peintres François-Joseph Navez et Louis Gallait. Il rejoins l’atelier Saint Luc de Bruxelles, un espace qui lui offre davantage de liberté artistique et un enseignement moins rigide. Entre 1858 et 1861, il s’installe à Paris pour étudier auprès du peintre suisse Charles Gleyre à l’École centrale des Beaux-Arts.

L’année suivante, Hermans part pour l’Italie, où il séjourne de 1862 à 1867. C’est un observateur attentif de la vie quotidienne, et il développe une fascination pour la vie monastique des moines à Rome, un thème récurrent dans plusieurs de ses œuvres de cette époque. Tout au long de sa carrière, il voyage fréquemment dans divers endroits de la région méditerranéenne, notamment en Espagne, qui suscite également son intérêt.

De retour d’Italie en 1868, Hermans devient membre de la Société libre des Beaux-Arts, fondée à Bruxelles, qui regroupe plusieurs artistes naturalistes belges tels que Charles de Groux, Louis Dubois, Félicien Rops et Théodore Baron.

De son vivant, Charles Hermans bénéficie d’une reconnaissance internationale, illustrée par sa participation à diverses expositions, dont la section d’art de l’Exposition universelle de Paris en 1878. Ses œuvres se trouvent aujourd’hui dans plusieurs musées belges ainsi qu’à l’étranger.

Parmi ses créations, « À l’aube », réalisée en 1875 et conservée aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles, est sans doute l’œuvre qui lui a valu le plus de notoriété. Cette toile illustre son habitude de représenter la vie quotidienne des gens qu’il observait, mêlant des classes populaires et bourgeoises sur un grand format, traditionnellement réservé à la peinture d’histoire. Hermans a toujours insisté sur le fait qu’il n’y avait aucune intention politique ou socialiste dans cette œuvre, ni dans ses autres créations, se contentant de représenter avec sincérité ce qu’il voyait.

Charles Hermans s’éteint le 7 décembre 1924 à Menton, dans les Alpes-Maritimes, lors d’un voyage en région méditerranéenne.