Henri Lebasque, né à Champigné en Maine-et-Loire le 25 septembre 1865, est un peintre et graveur français reconnu. Bien qu’il soit souvent associé au mouvement post-impressionniste, il n’a jamais revendiqué cette étiquette. Il est surtout célèbre pour ses scènes de genre familiales, plongées dans un cadre méditerranéen, inspirées en grande partie par sa propre famille, malgré son origine non méditerranéenne.
Issu d’une famille modeste, Lebasque est le fils d’un marchand de bois et tonnelier, ce qui lui permet de se familiariser dès son enfance avec la nature, un thème central dans son œuvre. Il commence sa formation artistique à l’École régionale des beaux-arts d’Angers, avant de se rendre à Paris en 1886 pour rejoindre l’Académie Colarossi. Malgré son intérêt pour l’académisme, de plus en plus critiqué à l’époque, il fréquente l’atelier de Léon Bonnat et s’engage dans des travaux de peinture décorative pour subvenir à ses besoins.
Sa première exposition au Salon des Indépendants en 1884 lui vaut un succès notable, suivi d’une participation au Salon des artistes français en 1894. Parallèlement, il contribue avec Ferdinand Humbert à la réalisation de fresques au Panthéon entre 1888 et 1894. Bien qu’il soit influencé par les impressionnistes tels qu’Auguste Renoir, qu’il admire pour leur traitement de la lumière, il reste attaché à l’importance du dessin et de la composition. Sa rencontre avec Camille Pissarro en 1894 marque un tournant, et il tisse avec lui une amitié jusqu’à la mort de l’artiste en 1903. Lebasque se lie également avec des pointillistes de sa génération tels que Maximilien Luce et Paul Signac, intégrant temporairement leur technique dans son art.
En 1906, l’artiste épouse Catherine Fisher, surnommée Ella, avec qui il a trois enfants : Marthe, qui devient également peintre et sculptrice, Hélène et Pierre. Sa vie de famille, qu’il immortalise souvent dans des scènes paisibles en plein air — jardins, parcs, terrasses — constitue une source majeure d’inspiration pour lui. Ses voyages à Madrid et Londres, où il découvre les œuvres de Turner, enrichissent également sa palette artistique.
Ce n’est qu’à partir de 1906 qu’il commence à explorer les paysages et couleurs du Midi, déménageant à Saint-Tropez, Sanary, Nice, Sainte-Maxime et Cannes, avant de s’établir définitivement au Cannet en 1924. Cette étape marque un tournant dans son travail, car les tons et les paysages méditerranéens s’imposent dans ses toiles. Après la fermeture de la galerie Georges Petit en 1927, l’artiste cesse de travailler avec d’autres marchands d’art.
Durant les dernières années de sa vie, Lebasque se lie d’amitié avec Pierre Bonnard, vivant à proximité. Attirés par les mêmes thèmes, ils échangent des idées, mais Lebasque conserve son style distinctif. Son œuvre évolue au fil du temps, rendant difficile toute tentative de l’enfermer dans un mouvement artistique précis.
En 1934, les travaux d’Henri Lebasque sont présentés lors d’une exposition collective organisée par le décorateur Jean Pascaud dans ses locaux du numéro 165 boulevard Haussmann. Des œuvres d’artistes reconnus tels que Moïse Kisling et Marie Laurencin également sont exposées.
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