Paul Signac, artiste peintre français, voit le jour le 11 novembre 1863 à Paris. Il est l’un des figures majeures du mouvement néo-impressionniste, qu’il théorise aux côtés de son ami Georges Seurat. Il est également célèbre pour ses aquarelles, une technique à laquelle il se consacre intensément durant les quinze dernières années de sa vie, mettant particulièrement en avant la mer comme sujet de prédilection.
Issu d’une famille de commerçants selliers, Signac grandit dans un milieu relativement privilégié. Il commence à peindre dès l’âge de 16 ans, après avoir été frappé par une exposition impressionniste où il découvre des artistes tels que Gustave Caillebotte, Mary Cassatt, Edgar Degas, Claude Monet et Camille Pissarro. Il acquiert même un tableau de Cézanne à cette époque, malgré les moqueries de ses camarades. En 1880, à la suite du décès de son père et en dépit des aspirations de sa mère qui souhaite qu’il devienne architecte, Signac choisit de se consacrer entièrement à la peinture.
À partir de 1882, il fréquente l’atelier du peintre Émile Blin à Montmartre et rencontre le père Tanguy, un marchand de couleurs qui a joué un rôle crucial dans le développement de l’impressionnisme en collectionnant les œuvres de ces artistes en échange de matériel. Signac s’adonne également à la peinture en plein air à Port-en-Bessin et à Asnières, où il vit. Ses premières œuvres sont influencées par d’autres impressionnistes tels que Claude Monet et Armand Guillaumin. En 1884, il participe au premier Salon des artistes indépendants, qui offre une plateforme aux artistes pour s’exprimer librement. Signac en devient le président en 1908, occupant ce poste pendant 25 ans, et fait du salon un véritable foyer de création artistique en France, contribuant aux avant-gardes du XIXe siècle, comme le fauvisme, le futurisme et l’abstraction.
C’est également au Salon des Indépendants de 1884 qu’il rencontre Georges Seurat, une amitié qui aura une influence profonde sur son parcours artistique. À travers sa collaboration avec Seurat, Signac abandonne la touche impressionniste au profit d’une technique divisionniste, qui consiste à juxtaposer de petites touches de couleurs pures sur la toile pour créer des effets optiques.
En 1886, à la suite de l’invitation de Pissarro, l’artiste expose ses premières œuvres divisionnistes lors de la huitième exposition impressionniste. C’est lors de cet événement que le critique d’art Félix Fénéon désigne la technique sous le nom de « néo-impressionnisme », plaçant Signac en figure de proue, ce qui déstabilise quelque peu Seurat. L’année suivante, il fait la connaissance de Vincent Van Gogh, avec qui il échange des influences. La mort de Seurat en 1891 le touche profondément et l’incite à un changement dans son art. En 1892, il s’installe à Saint-Tropez et réalise ses premières aquarelles, rehaussées à l’encre de Chine. Ses œuvres prennent alors une tonalité plus colorée et lumineuse, avec un intérêt accru pour les motifs. Dès 1894, il abandonne la peinture à l’huile pour se concentrer sur l’aquarelle. Il présente une série de ces aquarelles au Salon des XX à Bruxelles et participe à une exposition à Berlin en 1897, organisée par le comte Kessler, où il rencontre un grand succès. En 1899, il publie un ouvrage intitulé *De Eugène Delacroix au néo-impressionnisme*, qui influence fortement les générations futures de peintres.
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