Alfred Stevens

1823-1906
Belgique

Biographie

Alfred Émile Léopold Stevens, né le 11 mai 1823 à Bruxelles, est un peintre belge. Fils d’un passionné de peinture, Léopold Stevens, ancien officier et collectionneur d’œuvres de maîtres tels qu’Eugène Delacroix et Théodore Géricault, Alfred grandit dans un environnement artistique qui façonnera son éducation et sa carrière. Il est également le frère de Joseph Stevens, peintre animalier, et d’Arthur Stevens, marchand d’art, ce qui souligne l’importance de l’art dans sa famille.

Après une formation initiale auprès de François-Joseph Navez, Alfred s’installe à Paris en 1844, encouragé par Camille Roqueplan. Iest admis à l’École nationale supérieure des beaux-arts dans l’atelier d’Ingres. À Paris, il fréquente des figures emblématiques de l’art et de la littérature, telles que Charles Baudelaire, Eugène Delacroix et Édouard Manet, forgeant ainsi un réseau influent qui soutiendra sa carrière.

Alfred se fait d’abord connaître pour ses œuvres réalistes, illustrant la misère urbaine et des scènes de genre, dont certaines mettent en lumière les injustices sociales. Son tableau « Ce qu’on appelle le vagabondage », présenté à l’Exposition universelle de 1855, attire l’attention de Napoléon III, entraînant des réformes dans le traitement des vagabonds à Paris. Cette œuvre témoigne de son engagement social et de son désir d’éveiller les consciences à travers l’art.

À partir des années 1860, Stevens évolue vers des représentations plus intimistes, mettant en avant des jeunes femmes élégantes dans des intérieurs bourgeois. Ses expositions au Salon, notamment celles de 1861 où il présente des œuvres comme « Tous les bonheurs », lui valent une vaste clientèle et des prix élevés pour ses tableaux.

Il reçoit la médaille d’or lors de l’Exposition universelle de 1867 et est promu au grade d’officier de la Légion d’honneur. l’artiste alterne entre la haute société et les milieux artistiques, tout en soutenant ses contemporains comme Degas et Manet. De plus, Il ouvre un atelier de peinture pour femmes, fréquenté entre autre par  Sarah Bernhardt.

Des problèmes de santé qui l’obligent à cesser de peindre dans les années 1890. En 1900, il est le premier artiste vivant à bénéficier d’une exposition personnelle aux Beaux-Arts de Paris, un dernier hommage à son parcours. Il meurt le 24 août 1906 à Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

Partagez

IMG_1377

Œuvres disponibles

Baigneurs et voiliers