Louis-Mathieu Verdilhan

Louis-Mathieu Verdilhan, né le 24 novembre 1875 à Saint-Gilles-du-Gard, est un peintre français dont le travail a influencé l’art au début du XXe siècle.

Provenant d’une famille modeste, il s’installe avec ses proches à Marseille en 1877. Frère ainé de l’artiste Louis-Mathieu Verdilhan, il amorce un parcours artistique qui le propulsera parmi les figures marquantes de l’école provençale moderne.

À l’âge de quinze ans, en 1890, Louis-Mathieu débute un apprentissage chez un peintre en bâtiment, mais sa passion pour l’art le conduit à explorer le dessin. Grâce au soutien de l’artiste marseillais Eugène Giraud, il acquiert les bases de la peinture. En 1895, il ouvre son propre atelier au 12, rue Fort-Notre-Dame.

En 1898, l’artiste collabore à Paris avec le décorateur Adrien Karbowsky dans le cadre de l’Exposition universelle de 1900. En 1902, il perd son œil gauche, mais cela ne stoppe pas son engouement pour l’art. La même année, il participe pour la première fois à une exposition à Marseille.

Au fil des ans, Louis-Mathieu expose au Salon des indépendants et au Salon d’automne, où ses œuvres saisissantes telles que « Champs de coquelicots » (1906) et « La Cruche aux fleurs » (1914) captent l’attention du public. Il se distingue également à Versailles, où il abandonne les illusions de l’impressionnisme au profit d’une approche moderniste, caractérisée par des formes fluides et des couleurs éclatantes.

Mobilisé durant la Première Guerre mondiale, il fait la connaissance d’artistes influents comme Albert Marquet et Antoine Bourdelle, qui enrichissent son parcours artistique. En 1919 lorsqu’il épouse Hélène Casile, la fille du peintre Alfred Casile, et sa notoriété ne cesse de croître, culminant avec une exposition à New York en 1926.

Son amour pour le Vieux-Port de Marseille le pousse à réaliser divers représentations de ce motif entre 1913 et 1920. Son art reflète son attachement à la nature provençale, qu’il peint avec une palette vive et des compositions audacieuses. Son style évolue au fil du temps, intégrant des influences fauvistes tout en demeurant fidèle à ses racines provençales.