Gérard Vulliamy

Gérard Vulliamy, né le 3 mars 1909 à Paris et décédé le 20 juillet 2005 à Labastide-d’Armagnac, est un peintre suisse reconnu pour son parcours artistique novateur qui a embrassé plusieurs mouvements tels que l’abstraction et le surréalisme.

Fils d’Alfred Frédéric Charles Louis Vulliamy, commissionnaire, et de Marie Louise Dierauer, Gérard grandit rue du Faubourg-Poissonnière dans un foyer où la créativité était encouragée.

À partir de 1928, Vulliamy commence à s’initier à la peinture après avoir suivi des cours de dessin et de décoration. Il fréquente l’Académie d’André Lhote pendant quatre ans. En 1932, il rejoint le groupe « Abstraction-Création », où il tisse des liens avec des artistes tels que Jacques Villon, Robert Delaunay, Auguste Herbin et Piet Mondrian. Cette même année, il présente sa première exposition personnelle à la Galerie Pierre à Paris.

Au début des années 1930, Vulliamy s’oriente vers le surréalisme et participe à l’ »Exposition Internationale du Surréalisme » en 1938. Ses créations de cette époque, telles que « La Salamandre Pompéienne » et « Le Cheval de Troie », révèlent une approche originale mêlant fantastique et réflexions profondes sur l’humain et son environnement. « Le Cheval de Troie », en particulier, est célébré comme un chef-d’œuvre surréaliste, explorant les thèmes de l’érosion et de la transformation.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Vulliamy reste à Paris et devient l’un des fondateurs de la revue clandestine « La Main à plume », tout en collaborant avec des poètes tels que Paul Éluard et Francis Ponge. Cette période intensifie son engagement artistique, illustré par des ouvrages comme « Souvenirs de la maison des fous » d’Éluard en 1945.

Après la guerre, Vulliamy s’oriente vers l’art abstrait, intégrant des éléments de l’abstraction lyrique dans son travail. En 1948, il affirme son retour vers l’abstraction, inspiré par les enseignements de ses prédécesseurs et par la lumière du Midi. Ses œuvres prennent alors une nouvelle dimension, marquée par des couleurs iridescentes et des formes dynamiques.

Au fil des décennies, il participe à de nombreuses expositions en France et à l’étranger, dont des rétrospectives au Musée de Darmstadt en 1962 et au Musée Picasso